La campagne de GAIA contre
la souffrance des poulets de chair
FAITS
220 millions de poulets sont engraissés chaque année en Belgique. Cela fait 4 milliards de poulets par an pour l’ensemble des pays de l’Union Européenne ! 11 millions de poulets meurent en Belgique avant même d’être abattus. Les poussins grandissent dans des granges surpeuplées. À 24 sur un mètre carré, ils sont littéralement entassés l’un sur l’autre !
En à peine 42 jours, ils doivent atteindre leurs poids d’abattage de 2 kg. Il y a 30 ans, il fallait attendre deux fois plus longtemps avant que le poulet ne soit bon pour l’abattage.
L’éclairage reste souvent allumé pendant 23 heures afin de faire manger les poussins encore plus. Les volatiles sont issus de souches de poulet à croissance tellement rapide que le cœur et les poumons ne peuvent pas se développer à la même vitesse. Certains meurent d’ailleurs durant leur croissance.
Beaucoup d’animaux souffrent d’ascitis, se meuvent de plus en plus difficilement et ne tiennent plus sur leurs pattes. 1/3 des poussins souffrent de maux chroniques aux pattes et aux articulations. La litière n’est pas renouvelée pendant 6 semaines. C’est pourquoi il y a une grande concentration d’ammoniaque qui peut causer des brûlures aux pattes et à la poitrine. 5% des poulets de chair meurent d’une mort prématurée dans les élevages. Les autres 95 % sont abattus après 6 semaines…
Quand l’animal est bon pour l’abattage, il doit être transporté. Les animaux sont traités avec tant de rudesse que beaucoup d’entre eux n’échappent pas à des luxations de la hanche, des fractures et des hémorragies. Ce couloir de la mort est un réel calvaire. Des millions d’animaux n’en sortent pas vivants.
À l’abattoir les poulets sont suspendus par leurs pattes à des crochets de fer. Les animaux ne sont pas toujours étourdis comme il se doit. Certains poulets sont encore conscients lorsqu’ils sont égorgés avec un couteau d’abattage automatique. Les abattoirs modernes tuent 170 poulets par minute !
GAIA POURSUIT SON ACTION
Bien que nous conseillions à tout le monde de devenir végétarien, nous ne pouvons pas convertir l’ensemble de la population à ce régime alimentaire en un coup de baguette magique. Mais nous pouvons cependant tâcher d’améliorer la situation dans les granges.
C’est pourquoi GAIA milite pour une législation qui :
- donne suffisamment d’espace aux animaux
- interdit l’utilisation de souches de poulets à croissance rapide
- impose l’obligation de donner suffisamment à manger aux reproducteurs pour qu’ils ne soient pas affamés
- met fin aux pratiques cruelles lors du ramassage, du transport et de l’abattage des animaux
Le 14 février 2006, le Parlement européen a adopté une proposition d’exigences minimales à respecter pour le bien-être des poussins de chair. À partir de 2013, le taux d’occupation dans les granges devrait être limitée à 34 kilos ou à 17 poulets par mètre carré. Jusqu'à ce moment là, un taux de 38 kilos ou 19 poulets par mètre carré serait en vigueur.
La Finlande qui préside pour l'instant l'Union Européenne a entretemps élaboré une nouvelle proposition de législation. Cette nouvelle proposition doit améliorer le bien-être des volailles en réduisant le taux à 20 poulets par mètre carré. Ceci est encore de trop.
Si un éleveur de poulets rassemble 15 volatiles par mètre carré, le bien-être des animaux est dramatiquement altéré. Afin d’éviter en grande partie ces problèmes, les scientifiques conseillent de respecter une moyenne de 12,5 poulets par mètre carré.
Le point de vue du Parlement européen n’est pas d’instaurer une loi mais de remettre un avis à tous les ministres de d’agriculture. C'était maintenant au Conseil de l'agriculture de prendre une décision. Mais un accord n'a pu être conclu car la Belgique, la France, la Pologne, la Tchéquie, la Hongrie et la Slovaquie trouvaient la proposition finlandaise trop contraignante. A la mi-décembre 2006, ils refusèrent d'approuver le pourtant très modéré compromis finlandais. Ce refus a posé un terme aux négociations et il n'y aura donc pour l'instant aucune règlementation européenne concernant le bien-être des volailles. Avec d’autres organisations, GAIA perpétuera son action contre cette souffrance animale inacceptable.
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À VOUS DE JOUER
Ne mangez et n’achetez plus de poulets provenant de l’élevage intensif. Il existe des alternatives excellentes et nutritives pour remplacer le poulet dans des mets typiques. Demandez-nous de délicieuses recettes pour des bouchées à la reine et pour d’autres alternatives.
Demandez à GAIA des cartes de protestations que vous pouvez envoyer au ministre du bien-être animal, Monsieur Rudy Demotte et aux ministres régionaux de l’Agriculture. De cette façon, vous exprimez clairement votre désapprobation vis-à-vis de cette situation scandaleuse et vous prônerez la nécessité d’une législation plus sévère à appliquer. Diffusez les cartes de protestation et rassemblez le plus de signatures possibles parmi votre famille, vos amis, vos collègues, etc.
Demandez-nous des dépliants et diffusez-les dans les salles d’attente, les magasins bio/naturel, les bibliothèques, les écoles, etc.
Soutenez notre campagne en faisant un don.
RAPPORTS 
Jeu 5 Avr - 23:09
