La campagne de GAIA contre La souffrance des chevaux lors de courses hippiques
FAITS
Année après année, lors des courses d'obstacles du Waregem Koerse, 3, 4 voire 5 chevaux se brisaient le cou ou la jambe en vingt minutes à peine. Heureusement, ce temps est désormais révolu. Après plusieurs années d'actions, GAIA et les organisateurs de ces courses ont conclu en 1996 un accord novateur partant du principe que les risques encourus par le cheval (et le jockey) devaient tendre au maximum vers zéro.
Après les concertations,
des modifications radicales ont été apportées:
- Réduire de moitié le nombre de chevaux sur la ligne de départ grâce à des critères de sélection plus sévères.
- Faire disparaître les obstacles mortels du parcours
- Adapter d'autres obstacles
- Supprimer la prime de transport
- Organiser des contrôles vétérinaires plus sévères et plus approfondis sous le contrôle d'un vétérinaire mandaté par de GAIA
Le nombre de spectateurs n'a pas souffert de ces nouvelles mesures des plus salvatrices pour les chevaux. Il ne faut cependant pas lâcher la bride pour autant. Nous devons rester vigilants. Les courses hippiques ne sont pas sans risque à 100%. GAIA estime que les chevaux épuisés ne devraient pas être forcés à poursuivre la course. Un jockey devrait s'arrêter lorsqu'il remarque qu'il ne pourra pas rattraper ses concurrents.
En 2001, pour la première fois en cinq ans, un cheval se blessait mortellement en passant un obstacle et ce malgré les modifications apportées aux courses. Après cet incident, l'obstacle a été adapté sous l'insistance de GAIA.
À nouveau en 2004, un cheval se brisait sérieusement la jambe alors que l'obstacle qu'il abordait était relativement simple. L'équidé a dû être euthanasié. Avant l'accord conclu entre GAIA et les organisateurs, il n'aurait pas été question de mort douce, le cheval aurait tout simplement été envoyé à l'abattoir. Les choses ont désormais changé, même si nous devons rester vigilants afin de faire réaliser les améliorations qui s'imposent.
Pendant des années, des courses de chevaux étaient organisées dans les rues de
Sint-Eloois-Winkel et
Krombeke. Ces courses ne se déroulaient pas chaque année dans de grands hippodromes mais sur du simple asphalte où les chutes se révèlent encore plus douloureuses. Les chevaux galopaient dans les rues des villages. Des milliers de spectateurs hurlant et criant encourageaient les jockeys à davantage inciter leur cheval à aller plus vite. De nombreux chevaux ont chuté dans et après certains virages voire en ligne droite.
Des chevaux blessés ont impitoyablement été redressés et puis, contraints à reprendre la course. Le public se réjouissait à chaque chute de cheval. Après le déroulement de la course, GAIA constatait l'état des éraflures sanglantes et profondes auprès des chevaux blessés. Certains prétendent que ces courses avaient pour objectif d'exténuer une dernière fois ces chevaux avant qu'ils n'aillent à l'abattoir. Des chevaux maltraités et épuisés devaient faire de leur mieux pour du piètre folklore... voilà ce qu'étaient les courses de chevaux de Sint-Eloois-Winkel et Krombeke.
GAIA EN ACTION
En 1993, GAIA dévoilait des images choquantes des courses de chevaux organisées dans les rues de St-Eloois-Winkel et Krombeke. En à peine un mois, GAIA a récolté 350 000 signatures. Après une campagne menée par GAIA qui a fait beaucoup parler d'elle, les courses de chevaux barbares organisées dans les rues ont été légalement interdites en 1995 à Krombeke, après 80 ans de tradition. Après 135 ans, à Sint-Eloois-Winkel, ces courses ont été remplacées par un évènement annuel où l'on peut assister à des courses sur gazon, des courses d'attelages et des concours d'élégance. À Krombeke, les courses au trot sont désormais organisées dans une prairie. GAIA reste néanmoins vigilante et surveille chaque édition.
La collaboration avec les organisateurs quant au contrôle effectué par nos observateurs se déroule actuellement sans heurt. Les organisateurs prennent nos recommandations en considération. Mais un point négatif est encore à signaler : de nombreux trotteurs ont encore un bas en nylon dans leur bouche. Cette pratique est inutile et doit changer.
Chaque année, les délégués de GAIA surveillent également le bien-être des chevaux à Waregem Koerse. Après chaque édition, s'en suit une évaluation. En cas de chute, nous en cherchons l'origine en collaboration avec notre vétérinaire mandaté. En concertation avec les organisateurs, nous étudions ensuite les solutions pour prévenir les récidives potentielles.
RAPPORTS 
Jeu 5 Avr - 23:06
