dissection

La campagne de GAIA contre
la souffrance des animaux utilisés pour la dissection


FAITS

Dissection, un dinosaure du passé ? Détrompez-vous !

Contrairement à ce que vous pourriez penser, les dissections sont encore d'actualité dans des écoles belges. Ces pratiques moyenâgeuses existent toujours -malgré toutes les alternatives existantes. Il semble que certains enseignants en biologie, malgré leurs formations scientifiques, n'aient pas évolué (à l'opposé de la science elle-même). Ils s'acharnent à employer des méthodes pédagogiques obsolètes. GAIA plaide pour un enseignement humain en Belgique et il négocie avec les différents acteurs de l'enseignement afin de bannir les dissections du milieu scolaire.



Dans l'enseignement secondaire, on continue à disséquer un grand nombre de lapins. Cependant, les déchets d'abattage (comme un cœur de cochon ou un œil de vache) peuvent également faire l'objet d'une dissection. Durant les études universitaires, beaucoup d'animaux sont utilisés comme objet d'étude, depuis les étoiles de mer, les vers, les grenouilles, les souris jusqu'aux foetus de cochons, aux pigeons et même aux chats. Beaucoup de ces animaux proviennent de systèmes d'élevage industriels où le bien-être animal n'est pas pris en considération. Par exemple, les foetus de porcs proviennent de truies destinées à l'abattage.


Beaucoup d'adultes se souviennent de la contrainte d'exécuter ou d'assister à une dissection dans leur jeunesse comme d'une expérience traumatisante.
Des élèves et des étudiants nous racontent qu'ils n'ont rien appris au cours d'une dissection, qu'ils ne sont pas parvenu à mener l'expérience à terme et qu'ils souhaitaient oublier le plus rapidement possible cette mauvaise expérience. Le fait de ne pas savoir mener à bien ces dissections est dû au stress occasionné par le conflit éthique ressenti par ces personnes au cours de l'expérience. Or, plus de 30 études scientifiques démontrent indéniablement que les performances des étudiants qui utilisent des techniques alternatives sont aussi bonnes, sinon meilleures.

Hélas, beaucoup d'élèves ne se voient toujours pas proposer d'alternatives. De plus, leur droit d'exécuter une tâche identique du point de vue pédagogique (sans avoir recours à la dissection) est ignoré. Il arrive que des étudiants des hautes écoles qui refusent de faire des dissections soient pénalisés par des notes médiocres. Ils se sentent donc incompris et ils finissent souvent par considérer que le changement d'orientation est la seule issue. Par ailleurs, beaucoup de jeunes boudent sciemment certaines études scientifiques parce qu'ils craignent d'être confrontés tôt ou tard à des dissections. Malheureusement, et pourtant en toute logique, ces jeunes à l'esprit critique auraient pu engendrer une évolution positive dans la pratique scientifique d'aujourd'hui en promouvant des méthodes de recherche et d'étude modernes, respectant le bien-être animal. De plus, le fait que ce soient surtout les femmes qui soulèvent ces objections éthiques contribuent évidemment à la masculinisation du milieu bioscientifique.


GAIA EN ACTION

- En 2004, Michel Vandenbosch, président de GAIA, Ann De Greef, directrice, et la ministre de l'enseignement, Maria Arena se sont concertés. Malgré l'absence d'objections de la part de la ministre, rien n'a encore été entrepris.




A VOUS DE JOUER

Beaucoup de jeunes ont horreur des cours de dissection et demandent conseil à GAIA. Notre avis est simple : « Dites non à la dissection ! ». Les animaux ne sont pas des objets. Il y a plein d'alternatives pour instruire les élèves sur les différentes parties du corps et leurs fonctions, depuis les modèles en PVC et en plasticine jusqu'aux images, films vidéo, cd-roms et simulations sur ordinateur. L'offre est grande et ne se limite certainement pas à l'enseignement supérieur. Il existe également du matériel d'étude efficace pour les élèves du secondaire qui respecte le bien-être animal et qui rend la souffrance animale superflue. Nous signalons aussi que beaucoup de dissections virtuelles sont disponibles sur internet. Faites entendre votre voix et proposez vous-même des alternatives. N'attendez pas qu'un animal ait ses entrailles à l'air pour protester.

Les élèves aussi ont des droits ! Celui qui choisit délibérément de ne pas assister à des cours de dissection doit recevoir une tâche appropriée de l'enseignant. Attention, dans le secondaire, il n'est pas permis de manquer un cours sans en donner les raisons. Il faut faire connaître ses objections à temps, par écrit de préférence, et demander un cours de substitution ayant les mêmes objectifs que ceux du cours manqué. En tant qu'habitant de l'UE on peut aussi se rapporter à la Convention 123 du Conseil de l'Europe qui stipule que les élèves qui ne manipuleront pas d'animaux durant leurs études supérieures ne sont pas tenus de faire des expériences sur des animaux durant leurs études secondaires.


Sites intéressants

www.interniche.org : INTERNICHE détient son propre service de prêt où vous pouvez emprunter gratuitement cd-roms, vidéos et simulateurs moyennant paiement des frais d'envoi.
www.learningwithoutkilling.info
www.norinadatabase.org
www.animalearn.org
www.eurca.org